L'oeuvre sociale de la Révolution française

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tion se résout à organiser sa propre dictature.

Du 21 mai à la fin de septembre 1793, une centralisation formidable s'établit. Le parti montagnard installe au Comité de Salut public, du 10 juillet aux premiers jours de septembre, ses chefs les plus fanatiques : Couthon, Saint-Just, Robespierre, BillaudVarenne, Collot d'Herbois, ou les plus capables par leurs dons particuliers, leur instruction technique, d'organiser la défense nationale : Robert Lindet, Jeanbon Saint-André, Prieur de la Marne, Carnot, Prieur de la Côte-d'Or.

Le Comité s’assujettit complètement la Convention après les séances orageuses du 5 et du 25 septembre. Avec l'aide de la Convention, il impose son autorité aux Représentants en mission par la loi du 45 juillet; il rappelle les agents du Conseil exécutif par celle du 23 août, etil ne sera plus envoyé nulle part de ces agents sans son assentiment. Quant aux administrations locales et comités de surveillance, toutes celles de ces assemblées qui ont été fédéralistes sont cassées, renouvelées; des lois du 17 juillet, du 16 août, du 25 septembre leur enlèvent toute indépendance. La Représentation nationale seule est désormais maîtresse de la nation entière, le Comité de Salut public est maître dela Représentation nationale. L'impitoyable loi des suspects du 17 septembre, complétant l'institution du Tribunal révolu-

tionnaire, met tousles citoyens, tous les individus,