L'oeuvre sociale de la Révolution française

Läk L'ŒUVRE SOCIALE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE les passions des soldats. On a dit que, sous la Terreur, l'honneur, le désintéressement, le dévouement à la patrie, s'étaient réfugiés dans les camps, c'est le plus faux des lieux communs. Que l'on parcoure les documents conservés dans les archives des communes ou aux Procès-verbaux de la Convention, et on constatera que la portion de la classe populaire demeurée dans ses foyers a eu, à cette époque, la conscience claire de ses, devoirs, et a déployé un patriotisme à toute épreuve. Quant à l'idéal des conventionnels, quant aux passions qui les animaient et à leur œuvres, les pages précédentes prouvent assez qu'il n'y avait pas de différence à ce point de vue entre eux et leurs commettants, entre eux et les défenseurs du pays. Les correspondances des militaires avec leur famille, avec leurs amis demeurés au pays, l’apostolat des Représentants parmi les troupes, celui de la Convention par l'intermédiaire des Représentants et par l'organe des journaux et des clubs, Le spectacle de l’héroïsme et de la vertu des soldats, spectacle bien édifiant pour les civils el pour les conventionnels, entretiennent chez tous le même état d'esprit et la même unité de vues, suscitent le même effort. Entre l'armée et la nation, entre l’armée et la Convention, existent les mêmes rapports qu'entre les membres de l’armée, desrapports de sympathieet deconfianceréciproques. Le soldat respecte le citoyen, le citoyen admire le

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