La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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que l’on faisait du concours de la Serbie et des Alliés dont on ravalait l’activité. On déclara officiellement, que l'honneur de la prise d’Andrinople revenait uniquement aux Bulgares, que l'intervention de l’armée serbe n’avait eu d'autre importance que celle d’une démonstration militaire, bien que les Serbes eussent pris, déjà le 12/28 mars, le Tchiflik d'Ekmektchikeï, avec la cote maximum 171, ce qui fut relaté en ces termes par un écrivain français, Alain de Penennrun: « Il semble que lorsque Ekmektchikeï tombera, Andrinople ne résistera plus longtemps, bien que le secteur nord-ouest, où combattaient les Serbes, fût le mieux fortifié, si l'on en croit Imanuel, une des autorités en matière militaire ».

On voulut même disputer aux Serbes l'honneur de lacapture de Choukri Pacha, ce qui donna lieu à toutes sortes de combinaisons, plus ou moins abracadabrantes, à des mensonges sans fin, journellement modifiés, et que les Turcs eux-mêmes devaient à chaque instant réduire à néant. Tous ces mensonges furent divulgués plus tard, et avec preuves à l’appui, par le colonel russe de Dreyer.

Les deux courants d'opinion suivants s’établirent et se développèrent simultanément : l’un préconisait la marche en avant, avec la prise de Constantinople pour objectif ; l’autre amoindrissait et déconsidérait la coopération des Alliés.

Après Lulé-Bourgas, les Bulgares se crurent tout permis. Lorsque l’insuccès de Tchataldja les