La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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obligea à lever les yeux un peu moins haut, le roi Ferdinand écrivit à ses ministres que les Serbes et les Grecs brüûlaient du désir de continuer la lutte à leurs côtés.

Lorsque Andrinople tomba aux mains des Bulgares, grâce au concours des Serbes, les Alliés furent de nouveau relégués au dernier plan. Selon les dirigeants de Sofia, les Bulgares seuls avaient obtenu la reddition de la place ; on recommença à penser uniquement à soi et aussitôt on se mit à diriger des troupes sur les frontières serbe et grecque. On multiplia les froissements à l'égard des Alliés. Personne ne voulait plus entendre parler de traités et de concessions à faire. Les plus modérés songeaient à la Bulgarie du traité de San Stefano, avec les concessions qu'imposait le traité signé avec la Serbie, concessions qui étaient compensées par la prise de la ville et du vilayet d’Andrinople, ces derniers faisant dès lors, avec l’assentiment de la Russie, partie intégrante du territoire bulgare, ce que n'avait pas prévu le trailé de San Stefano.

M. Iv.-Ev. Guéchoff lui-même écrit à ce propos:

Notre politique tendait à la création d’une Bulgarie conforme au traité de San Stefano, non pas avec l'abandon à la Roumanie d'une de nos riches provinces de 300.000 âmes, mais bien avec cession à la Grèce de la seule ville de Salonique ‘.

‘ Ib. id., p. 65.

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