La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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forces mobiles se poursuivaient entre Sofia et Petrograd, malgré tous les préparatifs pour la guerre avec les Alliés, Le 13/96 mai, Le ministre de Russie à Sofia informant télégraphiquement M. Sazono/f que le Gouvernement bulgare acceptail Sa proposition concernant la réduction de l’armée mobilisée au tiers, voire au quart de l'effectif total. Pendant ce temps, le 15/28 mai, le roi Ferdinand donnait ordre à l'état-major général de concentrer les troupes, dans le plus bref délai possible, sur le front occidental contre les Serbes et les Grecs, et de prendre les dispositions nécessaires pour le transport de toute l'arméebulqare que l’on rappellerait de la Thrace. Comme on le voit, tout ceci se passait encore sous le gouvernement de M. Iv.-Ev. Guéchof, qui donna sa démission le 17/30 mai seulement. À cette dépêche du roi, le général Savoff fit, le lendemain même, 16/29 mai, la réponse suivante :

A M. le Président du Conseil.

Je vois que les événements se précipitent à Sofia. C’estun signe dont je n'augure rien de bon, car. bien que la guerre soit devenue inévitable, il faut laisser à l’armée le temps de se préparer, c’est-à-dire de se ravitailler, de remonter sa cavalerie et de constituer d'autres réserves. Enfin, il faut lui laïsser le temps nécessaire pour la concentration complète, ce qui n’est pas chose facile, vu l'insuffisance des moyens de transport.

‘ Dnevnik (Journal du général Savoft), nes 4226 et 4227 des 5/48 et 6/19 juin 1914.

Pour souligner l'importance de certains passages du texte, nous les avons reproduits en italique.