La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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général Savoff lui-même le prévoyait et en informait le Gouvernement bulgare. Ces conditions sont exposées en détail dans la dépêche qu’il adressa à M. Guéchoff, en réponse à son télégramme du 18/31 mai déjà reproduit.

À M. le président du Conseil, Sofia.

Le point de vue que la Serbie à adopté dans ces derniers temps?, relativement au traité, en escompéant ce fait qu'à Petrograd on est tout disposé à lui accorder des Compensations, méme en dehors de la zone contestée, a amené une modification de la situation. À mon humble avis, la démobilisation ne devra pas être consentie en dehors des conditions suivantes :

19 Les Serbes devront préalablement évacuer les territoires qui nous appartiennent:

2° Si cela est impossible, n’accepter la démobilisation que lorsque les grandes Puissances auront garanti que les Serbes l'especieront intégralement les conditions du traité È

3° En cas de rejet dela proposition énoncée au paragraphe ci-dessus, consentir à la démobilisationsur la base du principe suivant : La Bulgarie, à elle seule, devra envoyer en Macédoine

autant de troupes que les Serbes el les Grecs TÉUTS y en entrez tiennent?.

Pour déterminer le rapport proportionnel dans la réduction des armements de chacune des puissances alliées, le général Savoff établit son projet de façon à réserver à la Bulgarie deux fois et demi plus de troupes que n’en devront conserver sous

* Le point de vue serbe était connu à Sofia déjà en février, et le général Savoff fait sans doute allusion ici à la déclaration de M. Pachitch du 15/28 mai.

Nous reproduisons en italique les Passages les plus importants.

© Dnevnik (Journal du Bénéral Savoff), n° 4232, du 14/24 juin 1914.