La correspondance de Marat

78 LA CORRESPONDANCE DE MARAT

trésorier de l’Académie de Rouen la médaille d’or décernée à votre savant Mémoire sur l'électricité médicale. Je suis trop jaloux de votre confiance pour transmettre le gage à qui que ce soit, et j'agirai en conséquence de vos pouvoirs. J'arrive de la campagne, et dès demain je préviendrai M. le trésorier. Mais en aftendant j'ai fait commencer la copie que vous désirez. ;

J'ai recu en même temps le beau cadeau que vous destinez à la Bibliothèque de l’Académie. Il est aussi précieux par le fond qu'élégant par sa forme ; mais je ne le pourrai présenter de votre part à la Compagnie, ni vous en adresser ses remerciements, qu'à sa rentrée, fixée au mercredi 13 novembre prochain. La présente n’est donc, Monsieur, que pour vous en accuser la réception et saisir une occasion de plus de vous assurer des sentiments de la haute estime avec laquelle j'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

(Signé) L.-A. D'AMBOURNAY, Secrétaire perpétuel.

N° 20.

Autre du même au même, datée de Rouen, le 20 octobre 1783.

Je n’ai recu que le 29 du mois passé votre letire du 24, y joint le précieux présent d'un exemplaire de vos œuvres physiques ; j'aurais dù plus tôt vous en exprimer ma reconnaissance sincère, mais les préparatifs de notre rentrée, jointe à quelques affaires de mon état, ne m'ont pas permis de remplir ce davoir; j'espérais d’ailleurs que le retard n’excéderait pas quize jours, mais la fatalité des circonstances en à ordonné autrement : la copie de votre mémoire n’était poini