La correspondance de Marat

132 LA CORRESPONDANCE DE MARAT

LETTRE A M. QUINQUET DE MONJOUR (28 janvier 1790)

Le 26 janvier, M. Quinquet de Monjour informait Marat qu’un arrêt du Parlement le recevait appelant, mais que cet arrêt n'interrompait pas l'instruction du Châtelet. « Il faut, ajoutait-il, que M. Marat prenne patience; le temps calmera les esprits, et nous agirons avec plus de süreté. » Il lui fait également observer qu'il n’est pas possible que le Parlement croise les scellés du Châtelet, car cela ne se pratique jamais; mais que, lorsqu'on lèvera les scellés, Marat sera probablement invité à y assister; en conséquence, il le prie de lui envoyer un état des effets qui sont sous scellés et une procuration. À ce moment, Marat avait quitté Paris, et c’est de Passy qu'à la date du 28 janvier 1790, il envoya à M. Quinquet de Monjour les renseignements et les pouvoirs, qui lui étaient nécessaires, par la lettre suivante * :

De Passy, le 28 janvier 1190.

Moi, soussigné, donne procuration à M. Quinquet de Monjour de me représenter à la levée des scellés apposés dans mon appartement, hôtel de la Fautrière. Me Victoire, qui tient mon bureau, et Duprat, mon fondé de procuration, lui donneront un état des effets à leur connaissance.

Quant à moi, je me borne aux articles qui m'intéressent le plus.

Dans l’armoire aux pommes, à l’encoignure, contre la

- 1. Également publiées par M. l'abbé Pécheur, ibid., pp. 116-177.