La correspondance de Marat

LA CORRESPONDANCE DE MARAT 53

ques moments favorables, car M. Le Roy leur avait bien spécifié qu'iln'y aurait pas d'expérience et qu'il ne fallait pas y äller, s’il ne faisait pas un beau soleil. Aussi M. le duc d’Ayon, M. d'Arcy et plusieurs autres personnes n'y ont-ils pas été. M. Le Roy a l'honneur de lui proposer le même rendez-vous pour la huitaine, c'est-à-dire toujours pour le mercredi 28, à 10 heures du matin, faisant beau temps. M. le duc d’Ayon, qui ne compte pas pouvoir venir à Paris avant ce jour-là, me charge de le demander à M. le Représentant, et M. Le Roy s’y rendra avec quelques personnes de ses amis, puisqu'il le lui permet.

À ce sujet-là, il a une observation à lui faire au sujet de M. Lavoisier, qu'il ne se soucie pas frop qu'il voie ses expériences: c'est que si on avait l'air de l'en exclure, cela pourrait avoir l'air aussi de le craindre, et il me semble que Les expériences que nous a fait vou M. le Représentant ne sont pas dans le cas de craindre personne: il voudra donc bien lui faire réponse pour lui faire savoir, et s'il veut remettre M. Layoisier à un autre jour que le mercredi que M. Le Roy lui demande, et si le jour du mercredi lui conviendra. Il voudra bien ne pas différer cette réponse plus tard que samedi matin, afin qu'il soit à portée d'en instruire ceux de ses confrères qui désirent voir ses expériences.

Il comptait avoir hier la copie du Rapport, il compte que ce sera pour samedi, il fait toutes sortes de compliments à M. le Représentant.

Jeudi matin.

N° 10.

Lettre de M. Maret, secrétaire de l'Académie de Dijon, à M, le comte de Nogent.

Monsieur, L'Académie, pour répondre à la confiance de votre ami, a lu le Mémoire que je lui ai présenté de votre part, et a chargé

me

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