La correspondance de Marat

54 LA CORRESPONDANCE DE MARAT

des commissaires de l’examiner et de répéter vos expériences. Il résulte de cette lecture et de cet examen, Monsieur, que l'auteur du Mémoire est un physicien ingénieux qui peut rendre de très grands services à la Science en interrogeant la nature par des expériences nouvelles.

C’est la confiance dans l’impartialité de l'Académie qui a engagé M. votre ami à lui communiquer ses idées; cette Compagnie espère que le jugement dont je suis chargé n’affaiblira pas cette confiance.

Je suis avec respect, Monsieur le comte, votre très humble et très obéissant serviteur,

(Signé) Marer, secrétaire de l'Académie de Dijon.

N° A Berlin, le 19 février 1779.

Je serais honteux, Monsieur, de n'avoir pas répondu plus tôt à votre obligeante lettre du 5 décembre dernier, si cela venait de quelque négligence de ma part. Mais cette letire ne m'est parvenue que le 21, et l'Académie entrait alors dans les féeries de Noël. A la première assemblée dé 1779, j'ai lu votre lettre et remis votre Mémoire, pour l'examen duquel l'Acamie a nommé des commissaires. Ils ont fait hier leur rapport, suivant lequel vos recherches sont très estimables, et il y a lieu de crotre qu'en les continuant vous procurerez des accroissements aux sciences dont vous faites votre objet. Le célèbre Stahl a déjà mis sur la voie par rapport à vos idées sur la nature du feu, et l’on a d’ailleurs des preuves connues de la différence entre le feu et l'air. Je suis chargé, Monsieur, de vous remercier de la part de l'Académie de votre attention pour elle, et de la