La crise balkanique (1912-1913)

96 . . LA CRISE BALKANIQUE .

rer que S. M. I. acceptait le rôle d’arbitre suprème que ce trailé lui conférait.

D'un côté la guerre turco-italienne, de l’autre la silualion intérieure de l'empire ottoman confirmaient l'opportunité de la démarche. Le 4 mai r9r2 une délégation ayant à sa (ête M. Daneff président du Sobranié se rendait à Yalla pour remettre à l'Empereur Nicolas II la copie du traité serbo-bulgare (1).

M. Daneff trouva en Russie un excellent accueil —

‘ le tsar, les ministres saluèrent d'enthousiasme l'Union:

Balkanique et promirent le concours dévoué de la Russie. S. M. le tsar acceptait la mission délicate d’arbitre. M. Sazonoff, ministre des Affaires étrangères de Russie constatant la violence des sentiments qui animait les cabinets balkaniques, et par là l'imminence de la guerre, prècha le calme, la paix; il voulut convaincre #n extremis M. Danelf que te 13 les moyens pacifiques, pour emmener la Turquie à envisager sérieusement la nécessité d’une réforme, n'étaient pas encore épuisés. Mais comme un veto précis, formel

ne fut pas opposé par Pétrograd, aux intentions de

À 1. À l'époque où M. Daneff voyageait en Russie, le roi Kerdinand de Bulgarie était l'hôte de l'Empereur François-Joseph à Schüenbrun, simple coïncidence probablement ; il faut cependant reconnaitre que les coïncidences ont joué un grand rôle dans la politique de Ferdinand de Cobourg.

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