La crise balkanique (1912-1913)

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GUERRE, TURCO-BALKANIQUE 101

effet, que les libertés récemment accordées aux Albanais par le cabinet du Ghazi Mouktar, sous la menace du fusil et de la révolution, étaient les prodromes. d'une conception politique nouvelle ? (r). En d’autres mots, l'Autriche pouvait-elle supposer que l'Empire s'acheminait vers une « décentralisation » des provinces par une demi-autonomie et qu’elle était sur le point de la leur accorder ? Sa proposition alors venaitelle pour renforcer la politique tout à coup libérale de la Porte? Non, l'Autriche était par trop avertie sur tout ce qui se préparait dans les Balkans. Dans ce nouvel acte il ne faut voir qu'une nouvelle manrfestation de la politique autrichienne de ce dernier demisiècle — la proposition Berchtold n’est que la suite logique de la politique de M. d’Aerenthal en 1908 « décentraliser » comme le dit si judicieusement M. G. Hanotaux, veut dire détacher du centre et sur des provinces détachées du centre, l’influence autrichienne, élait toute prête à s'exercer en vue d'établir « la confédération balkanique sous l’hégémonie autrichienne ». Rappelons-nous le travail préparateur

accompli par les Mirdites en Albanie, par les consulats en Macédoine.

1. La Sublime Porte à la fin de septembre avait publié un programme de réformes sans indiquer cependant les mesures propres à assurer son application.