La crise balkanique (1912-1913)

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dans toutes les capitales des royaumes de la Péninsule. Le 14 août 1912 le comte Berchtold communiquail aux chancelleries des grandes puissances la proposition suivante sur laquelle 1l demandait l’avis de ces gouvernements :

I. Conseïller à la Porte l'adoption d'une politique de décentralisation progressive qui procurerait aux nationalités balkaniques les garanties qu elles pouvaient légitimement réclamer.

IT. Agir auprès des Etats balkaniques pour qu'ils attendissent pacifiquement les résultats de cette politique. La première impression fut de surprise dans les différentes capitales. En effet cette proposition sortait du cadre habituel des communications entre chancelleries ; ce n'était pas un conseil pour établir un plan de réformes que l'Autriche sollicitait, le plan elle le traçait : « décentralisation progressive » des provinces ; elle se bornait à demander qu'on s'associät à sa manière de voir. Par cette iniliative, elle marquait clairement l'intérêt qu'elle portait aux affaires balkaniques, elle entendait marquer aussi l'influence prépondérante qu'elle se croyait à mème d'exercer dans la Péninsule. Sa proposition était-elle sincère, aucune

arrière-pensée ne se cachait-elle? Groyait-elle, en