La crise balkanique (1912-1913)

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GUERRE TURCO-BALRANIOOE 103

Le bruit des sabres qu'on aiguisait, l'écho de l'enthousiasme frénétique qui accompagnait les premières mesures militaires, vinrent troubler profondément une Europe assoupie dans des rêves pacifistes. Biait-ce la guerre européenne ? Le conflit slavo-germain que Bismarck déjà prévoyait, allait-1l éclater, entraîner, à cause des alliances et ententes européennes, un conflit mondial ?

M. Poincaré, président du conseil des ministres et ministre des affaires étrangères de France devait, au nom de son pays, essayer une dernière et suprême tentative en faveur de la paix. D'accord avec M. Sazonoff, ministre des affaires étrangères de Russie, qui était de passage à Paris, il proposa les notes suivantes aux grandes puissances, notes qui devaient être remises par les ministres d'Autriche et de Russie dans les capitales balkaniques et à Constantinople par les représentants des cinq grandes puissances (l'Italie élait encore en guerre avec la Turquie). Les Puissances européennes acceptérent.

Le 8 octobre r912 les ministres de Russie et d’Autriche firent, au nom de l’Europe, les déclarations suivantes dans les capitales balkaniques :

« Premièrement, que les puissances réprouvent énergiquement toute mesure susceptible d'amener la rupture de la paix;