La crise balkanique (1912-1913)

104 LA CRISE BALKANIQUE

« Secondement, que S'appuyant sur l'article XXIII du traité de Berlin, elles prendront en main, dans l'intérêt des populations, la réalisation des réformes dans l’administration de la Turquie d'Europe, étant entendu que cesréformes ne porteront aucune atteinte à la souveraineté de S. M. le Sultan et à l'intégrité territoriale de l’Empire oltoman. Cette déclaration réserve d'ailleurs la liberté des Puissances pour l'étude collective et ultérieure des réformes ie

« Troisièmement, que, si la guerre vient néanmoins à éclater entre les Etats balkaniques et l'Empire ottoman, elles n'admettront, à l'issue du conflit, aucune modification au statu quo territorial dans la Turquie d'Europe. »

On fit à cette déclaration, dans chacune des capitales, l'accueil respectueux qui lui était dû, mais on se montra sceptique sur l'efficacité de l'intervention promise. * Le jour même les cinq grandes puissances remettaient à Constantinople la note suivante :

«Les soussignés, ambassadeurs d’Autriche-Hongrie, d'Angleterre, de France, de Russie et d'Allemagne ont été chargés par leurs gouvernements respectifs d'informer la Sublime-Porte que les cinq puissances prennent acte de l'intention publiquement annoncée du gouvernement turc d'introduire des réformes et qu'el-

les discuteront immédiatement avec la Sublime-Porte,