La crise balkanique (1912-1913)

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POLITIQUE DES GRANDES PUISSANCES EUROPÉENNES 61

Les puissances se trouvant, en quelque sorte, au second plan dans cette lulte de compélitions sur le théâtre balkanique, sont les puissances occidentales : La France, l'Angleterre, et par certains côtés, l’Allemagne. La France n’a pas d'intérêt « actif » dans les Balkans, cela veut dire que le jour du partage de cette Péninsule — partage qu’elle désire en conformité avec le principe des nationalités — elle n'aura aucun territoire à revendiquer. Puissance méditerranéenne et grande puissance musulmane, par son vaste empire colonial, elle concilie ses intérêts en exigeant l’équilibre dans la Méditerranée, équilibre qui lui garantit la libre communication avec l'Afrique française ; en tant que puissance musulmane, elle a toujours secondé — avec son argent et ses conseils — les efforts tentés par le Sultan-Khalife, afin de consolider, par un apport de civilisation, la stabilité de l’Empire Ottoman. Les Etats Balkaniques ont trouvé en France l’aide matérielle et morale capable de guider leurs premiers mouvements; l’argent français, en grande partie, vint construire les premières routes, poser les premiers

rails, les manufactures de France équipèrent leurs