La crise balkanique (1912-1913)

LA CRISE BALKANIQUE

soldats ; en plus de cela, la France, se flattait d’être la grande éducatrice morale de ces peuples, par ses écoles et ses facultés, et ce n’était pas là son moindre orgueil. Mieux que je ne pourrais le faire, voici M. G. Hanotaux traduisant ma pensée :

« L'intérêt de la France est connu ; elle est favorable à l'équilibre et à la paix, avec le concours et pour le plus grand honneur et profit d'elle-même, de son alliée la Russie, du groupement où elle figure et du concert européen où elle est partie » (1).

La politique anglaise a de tout temps dans l'histoire moderne, trouvé son essor: et ses fondements dans ce dogme : suprématie des mers: suprématie des mers afin que l'Angleterre ne puisse être gênée dans ses communications et ses relations avec son vaste empire colonial. Dans l'Orient européen, partant du même principe, elle devait trouver ses directives politiques. L’ambition russe d'atteindre le Bosphore et par là la Méditerranée, a rencontré loujours, Jusqu’à ces tous derniers temps, une opposition formelle de la part des gouvernements de la Grande-Bretagne. La portion orientale de la Méditerranée devait rester

un «lac anglais », la route du canal de Suez et des

4. G. Hanotaux, Za querre des Balkans et l'Europe,

pt DN. _