La crise balkanique (1912-1913)

POLITIQUE DES GRANDES PUISSANCES EUROPÉENNES 6

mier effet de voir l'Allemagne soutenir et appuyer la politique balkanique Austro-Hongroise. Mais cette entreprise devaitrencontrer desoppositions. Bismarck le prévoyait ; la Russie particulièrement ne pouvait rester impassible. Alors voilà les paroles prophétiques du chancelier de fer : «en cas d’une attaque (ou d’une action quelconque de la Russie sur Constantinople) — l'Autriche, l'Angleterre, l'Italie auront toujours à prendre position plus tôtque la France, parce que les intérêts de la France en Orient sont moins urgents et sont subordonnés à la question de la frontière francoallemande... » et plus loin : « Si le cabinet de SaintPétersbourg prend pour premier objectif de fermer la mer Noire eu si la Turquie tire l'épée pour résister à cette exigence, la Russie se verra probablement attaquée d'un autre côté » (1). (Allemagne et Autriche évidemment). Telle est la politique allemande : marche vers l’est et pour assurer son flanc, d’un œil vigilant, elle couye.

la Russie attendant l'heure de la réduire.

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Maintenant que nous avons exposé, dans leurs grandes lignes, l’ensemble des politiques qui conver-

1. Mémoires. Prince de Bismarck. t. I, Chap. XXX.