La crise balkanique (1912-1913)

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64 LA CRISE BALKANIQUE

projets d'expansion germaniques, le chemin de fer de Bagdad, le Transiranien, dévoilèrent à l'Angleterre que la suprématie incontestée des mers qu'elle possédait, pouvait courir de grands dangers sur terre ; l'Inde n'était plus inviolable. Des directives nouvelles furent prises ; nous en reparlerons.

Bismarck dans ses Mémoires a voulu tracer la ligne politique que l’Empire germanique avait à suivre en Orient. Quelques-uns de ces préceptes se sont perpétués jusqu à nous, et sous d’autres formes, à peine modifiés, nous les trouvons dans les paroles et actes de la diplomatie allemande.

Nous sommes loin, il est vrai, de l'époque où Bismarck disait : «que toute laQuestion d'Orientne valait pas, à ses yeux, les os d'un grenadier poméranien ». L'accroissement de la population, la surproduction manufacturière, poussaient l'Allemagne à trouver des débouchés pour employer son trop-plein de production, les activités inemployées. Ces dernières années verront l'Empire se rapprocher de la Turquie; prète, elle attendait le moment propice pour envahir l’AsieMineure, la Palestine, la Perse ; le projet liant Hambourg au Golfe Persique par le rail allemand, prenait consistance dans l'esprit des pangermanistes — et ils se préparaiènt à le transformer en une réalité. Cette poussée vers l'Orient et l’Extrême-Orient a eu pour pre-