La France sous le Consulat

178 LA FRANCE SOUS LE CONSULAT

“habitants, seront plus favorables à l'étude des lettres et des sciences. Là seront enseignées les langues savantes, la géographie, l’histoire, la logique, la physique, la géométrie, les mathématiques; dans quelques-unes, les langues modernes dont l'usage sera indiqué par leur situation” ». Le nombre de ces établissements permet une surveillance active du gouvernement: « Un plus grand nombre échapperait à ses soins et à ses regards ? ». En outre, s'ils étaient plus nombreux, on trouverait difficilement aujourd'hui, « ces professeurs distingués qui font la réputation des écoles, » et des « directeurs capables d'y maintenir une sévère discipline * ».

Les lycées sont soumis au contrôle d’un bureau d’administration composé de magistrats et de fonctionnaires civils. Des inspecteurs généraux des études sont créés pour surveiller l'enseignement et l'administration. Les professeurs sont nommés par le Premier Consul sur les propositions des inspecteurs généraux et des bureaux d'administration.

À en croire le message au Corps législatif, les lycées étaient appelés à relever les études mortes ou languissantes. Ils répandront, dit le législateur, sur toutes les parties du territoire de la République, « l'éclat de leurs lumières et de leurs succès, frapperont jusqu'aux regards de l'étranger, el seront pour eux ce qu'étaient naguère pour nous quelques écoles célèbres d'Allemagne et d'Angleterre, ce que furent quelques universités fameuses qui, vues dans le lointain, commandaient l'admiration et les respects de l'Europe”. » Mais leur véritable destination est indiquée dans le discours de Rœderer. « L'institution qu’on vous propose, dit-il, n’est pas seulement morale, elle est aussi une institution politique. Elle a pour but d'unir au gouvernement et la génération qui

. Exposé de la situation de la République en 1801. . Ibid. . Ibid. . Ibid.

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