La France sous le Consulat

L’'INSTRUCTION PRIMAIRE 179

commence et celle qui finit; d’attacher au gouvernement les pères par les enfants et les enfants par les pères, d'établir une sorte de paternité publique. » C'est pourquoi 6.400 bourses étaient mises dans les lycées à la disposition du gouvernement. 4.000 de ces bourses devaient être réparties, après examens et concours, entre les élèves des écoles secondaires. 2.400 étaient réservées à des enfants de militaires et de fonctionnaires ayant bien servi l'Etat, et à des enfants nés dans les départements nouvellement réunis à la France.

Sous le Consulat, parmi les Ecoles spéciales décrétées par la loi de 1802, on n’organisa que les Ecoles de médecine et de droit, et l'Ecole spéciale militaire, qui fut établie au château de Fontainebleau dans les bâtiments de la cour du Cheval blanc (mars 1803).

Quant à l'instruction primaire, elle n'étaitencoredonnée, en 1806, que par 4.500 écoles élémentaires, recevant 25.000 enfants. C'est le lycée, mélange de couvent et de caserne, avec son proviseur el son censeur empruntés aux anciens collèges de jésuites, avec son uniforme et sa discipline militaires, ses mouvements rythmés par le tambour, qui est l'institution caractéristique de l’enseignement public organisé par le Consulat. C'est à établir et à multiplier les lycées que tendirent tous les efforts du gouvernement. Sur 49 lycées décrétés, 29 fonclionnaient déjà en 1806