"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (sa posvetom autora)

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CHAPITRE VII.

VI Texte original : Ustavise kogne iza dvora ; Svoju dizu Ijepo darovala. [On arrêta les chevaux devant le palais ; A ses enfants elle fait de beaux cadeaux.] Fortis : Stettersi fermi Dinanzi alla magion tutti i cavalli ; Ed ella porse alla diletta proie I doni suoi, scesa di sella. Anonyme bernois : Les chevaux s’arrêtent devant la porte, elle descend et offre des présens à ses enfans. Goethe : Und sie hielten vor der Lieben Thüre Und den armen Kindern gab sie Gaben. Nodier : Les coursiers restent immobiles, pendant qu’elle va partager à sa famille chérie quelques bijoux ou quelques vêtements, derniers témoignages de sa tendresse. Mérimée : Les chevaux s’arrêtèrent prés de la maison, et elle donna des cadeaux à ses enfants. II est un autre endroit de la Triste ballade où Mérimée rétablit le vrai sens, mal interprété par ses devanciers ; M. Matic ne le cite pas, mais il nous paraît être l’un des plus importants. C’est à la fin même du poème, le dénouement tragique de l’histoire de la noble épouse. Après avoir chanté la triste scène où la mère morlaque fait des cadeaux à ses enfants qu’elle abandonne, le guzlar termine par ces vers :