"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (sa posvetom autora)

CHAPITRE VIII « La Guzla » en France.

gl. Publication du livre. g2. Critiques du temps :la Réunion, le Moniteur, le Journal de Paris, le Globe, la Revue encyclopédique, la Gazette de France, le Journal des Savans. La réclame de l’éditeur. §3. L’édition de 1842. Réimpressions postérieures. §4. La Gwita à l’Opéra-Comique. —§ 5. La poésie serbe en France après la Guzla. g6. Un plagiat. Conclusion. § 1 PUBLICATION DU LIVRE Son recueil de ballades illyriques achevé, Mérimée se mit à la recherche d’un éditeur. Pour ne pas être démasqué, il ne s’adressa à aucun des libraires attitrés du romantisme et poussa la méfiance jusqu’à rester inconnu même de celui auprès duquel il finit par se réfugier. Un de ses amis, Joseph Lingay, se chargea de négocier l’affaire. Nous savons peu de choses sur Joseph Lingay. C’était, semble-t-il, un original que « ce polémiste de petites feuilles de la Restauration, ce lauréat de concours académiques, ce fonctionnaire qui, sous le titre vague de secrétaire général de la présidence du conseil, minuta tant de discours ministériels 1 et même royaux (1830-

1 « Lingay est auteur de tous les discours de Casimir Périer. » (J.-M. Quérard, Les Supercheries littéraires, 2* éd., t. 111, p. 79.)