"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (sa posvetom autora)

424

CHAPITRE VIII.

fournie par M. de Sorgo. En revanche, les notes dont il a fait accompagner son texte, paraissent être toutes de sa main. Cette nouvelle édition vit le jour chez Charpentier en 1842, avec une préface datée de 1840. préface dont il est à peine besoin de parler. Cette fois, la Guzla eut la bonne fortune d’être jointe à la Chronique du règne de Charles IX et à la- Double méprise. Le premier de ces deux ouvrages étant l’un des écrits les plus populaires de Mérimée,.il est très naturel que, en si bonne compagnie, la Guzla ait eu de nombreuses réimpressions. En 1847 déjà, on lançait la troisième édition; la quatrième, parue en 1853, fut stéréotypée et eut dix tirages : 1853, 1856, 1858, 1860, 1865, 1869, 1873, 1874, 1877 et un sans date, évidemment le dernier, car les planches témoignent de beaucoup d’usure 1 . L’année 1881 fut d’une grande importance dans l’histoire de la Guzla. Par un contrat passé le 5 février 1881 entre M. Charpentier et M. Calmann-Lévy, on échangea quelques œuvres de Théophile Gautier, propriété du second, contre quelques œuvres de Mérimée, propriété du premier 2. La maison Calmann-Lévy devenue ainsi l’éditeur de la Chronique de Charles IX et de la Guzla, coupa en deux le volume de M. Charpentier. La Guzla, republiée en 1885 avec la Double méprise seulement, forme un volume à part, comme le fait la Chronique de Charles IX. Après cette malheureuse séparation, les ballades illyriques n’obtinrent qu’une seule édition pendant vingt-cinq ans. Elle parut en 1885. Nous regrettons

1 Voir la Bibliographie placée à la fin de cette étude. - Nous devons ce détail à une obligeante communication de la grande maison d’édition de la rue Auber.