"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (sa posvetom autora)

« LA GUZLA » EN FRANGE.

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i 6 UN PLAGIAT Les visiteurs de l’Exposition Universelle de 1900 ont pu voir dans une des vitrines du pavillon bosniaque un petit volume in-12, illustré, intitulé : Contes de la Bosnie. C’était un recueil-traduction des ballades populaires de cette charmante et petite contrée que le Traité de Berlin avait arrachée à l’Empire Ottoman et soumise à « l’occupation » austro-hongroise. « Dans le plus beau pays du monde, déclarait dans sa préface l’auteur inconnu de cet ouvrage, sous le pseudonyme de « M. Colonna », entre la Slavonie, la Dalmatie et le Monténégro, un coin de pur Orient est resté intact qui dit la splendeur et la poésie du passé et le respect du progrès moderne pour toutes ces choses. « C’est la Bosnie-Herzégovine, provinces turques jadis, aujourd’hui possessions austro-hongroises. « Ce peuple heureux entre tous, dont on a respecté les croyances et les coutumes, et qui ne s’est aperçu du changement de maîtres qu’à la liberté soudain acquise (sic) et au bien-être toujours grandissant, n’a rien changé à ses traditions des âges lointains... « Là, tout e’st tradition : histoire, chants populaires, récits héroïques se racontent de père en fils en un langage d’une singulière poésie et d’une délicatesse tendre, qui surprennent, chez ce peuple un peu rude et si longtemps privé de culture... « Les ballades qui suivent sont pleines de ces tendresses, elles sont simples, ces ballades, comme les êtres bons et sages qui me les ont contées cet hiver, au