"La Guzla" de Prosper Mérimee : les origines du livre - ses sources sa fortune : étude d'histoire romantique : thèse pour le doctorat d'Université

CHAPITRE XI « La Guzla » dans les pays slaves.

g 1. La traduction de Pouchkine. Lettre de Mérimée à Sobôlevsky. g 2. Chodzko. Mickiewicz et le Mor laque à Venise. Ses relations avec Pouchkine. Son cours au Collège de France. Sa conférence sur la Guzla. I 1 LA TRADUCTION DE POUCHKINE Après s’être moqué de Gerhard et de Bowring, dans sa préface de 184-0, Mérimée ajoutait : « Enfin, M. Pouschkine (sz'c) a traduit en russe quelques-unes de mes historiettes, et cela peut se comparer à Gil Blas traduit en espagnol, et aux Lettres d’une religieuse portugaise traduites en portugais 1 . » Cette remarque nous paraît tendancieuse, non parce qu’elle venait trois ans après la mort sensationnelle du poète russe, mais parce qu’elle insinuait pour la première fois cette « restitution aux Slaves de ce qui appartenait aux Slaves » dont nous parle M. Filon 2 . En effet, Gil Blas a été traduit mainte fois dans la langue

1 Chronique du règne de Charles IX, suivie de la Double méprise et de la Guzla, Paris, 1842, p. 349.2 Augustin Filon, Mérimée (Collection des Grands écrivains français), Paris, 1898, p. 29.