La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

DOCUMENTS

Il existe de l'abbé Cantiteau un Éloge funèbre de M. Cathelineau, commandant général des armées catholiques angevines, manuscrit aulographe, in-4°, de T fol. qui est reslé inédit. L'auteur dit au début, qu'il va donner « quelques notions sûres sur le caractère, les mœurs, l'âme de « cet homme, qualifié en bonne part d'extraordinaire par le « conseil de Châtillon dans sa lettre du 17 juillet. » Cette référence indique la date et le point de départ de l'inspiration, comme l’allusion directe à P « illustre » d'Elbée affirme qu'il n'avait pas fallu plus de quelques semaines pour achever l'œuvre de mémoire. Celle-ci ne m'a paru que de pur verbiage ‘. Les seuls détails intéressants se retrouvent reproduits plus tard, en lermes à peu près identiques, dans la Lettre du

1 J'y ai relevé ces deux détails, dont le premier tout au moins est faux : — « [A l'attaque de Chemillé, du 43 mars,] ces pre« miers commencements faillirent lui coûter cher. Son chapeau « lui est coupé sur la tête : la peau même de son front est enta« mée, ef d’un autre coup de sabre, les rênes de la bride de son « cheval lui sont également coupées près de la main. » — « A « l'affaire du 11 avril. à Chemillé, il combat tout le jour à jeun «et malgré le danger et le besoin, il se fait un devoir de ne se « point séparer de cet i{lustre guerrier, qui n’élait encore que « son collègue et qui maintenant, par un juste el heureux choix, «est devenu son successeur dans le généralat. Après la victoire, «il fait pourvoir à la sûreté de la place, et ce n’est qu'à onze « heures du soir qu'il veut déjeuner, diner et souper tout à la « fois. Ainsi, à la prise de Saumur, il est vingt-deux heures sans « prendre aucune réfection et breuvage et passe sous les armes « la nuit tout entière au pied du château. »

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