La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

— 222 —

Du même au Département, concernant les remplacements

Quartier général des Ponts-de-Ué, 29 mai 1793. [Au Département]. ù

Les canonniers de la garde nationale d'Angers, désirant s’en retourner chez eux, ilm’est impossible de consentir à leur demande, à moins qu'ils ne soient remplacés. J'ai beaucoup de confiance en eux; ce sont mes camarades ; j'ai été leur instructeur; qu’au moins je jouisse du fruit de mes travaux en marchant au feu avec eux. Voyez si vous pouvez les faire remplacer. Les trente recrues, qu'ils m'ont amenés, ne savent encore rien el ne peuvent servir d'ici quelque temps...Il y à au moins un quart du détachement d'Angers, qui s'en est retourné dans ses foyers sans permission. Cela est affreux et

contre tous les principes d'égalité !. Talot.

Lettre des commissaires civils près l’armée de Doué au District de Saumur, pour annoncer le retour de partie des prisonniers du Boïsgrolleau.

Doué, 23 mai 1793. Citoyens collègues [de Saumur,

Nous vous annonçons avec bien du plaisir le retour de 17 des grenadiers détenus à Mortagne, dont nous joignons ici la liste. Ils viennent d'arriver ; nous les

* Le 25 mai, il renvoie tous les gardes nationaux d'Angers, ayant reçu 400 hommes du Bataillon du Nord et 16 canonniers du Mans.