La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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Pennemi, fort d'environ 12,000 hommes, retranché sur les hautéurs, qui font face à Courcourson, avec 15 pièces de canons. Nos braves guerriers l’ont attaqué avec vigueur en fonçant sur lartillerie. Malheureusement toute l’armée n’a pu donner à la fois. Cependant on est parvenu à les mettre dans une déroute complette : on leur a tué environ 800 hommes, pris 5 pièces de canons, 50 charrettes, 500 hommes, dont partie a offert de servir parmi nous. On les a poursuivis jusqu’à un quart de lieue de Saumur.

Nous avons eu peu de morts, mais notre aile droite. qui a peu souffert, à eu plusieurs blessés. Notre armée avait eu la pluie sur le corps tout le jour : les cartouches étaient mouillées, et la plupart des fusils ne pouvoient tirer.

Autre lettre de MM. les commandans des armées catholiques et royales, datée de Montreuil, le 9 juin 1793.

Nos commandans, après la victoire remportée près de Doué, ayant pensé qu’il seroit très intéressant d’empêcher la réunion de l’armée de Thouars à celle de Saumur, se sont portés le 8 de ce mois sur Montreuil. Là, ils se sont divisés en deux armées; l’une a marché sur Saumur, l’autre a attendu l’armée de Thouars!, qui . est arrivée auprès de Montreuil sur les 7 heures du soir où elle a été bien surprise de trouver les nôtres. Nous les avons attaqués aussitôt, et avons mis cette armée républicaine, forte de 5,000 hommes, dans une déroute complète, pris deux canons, cinq barriques de

1 Jei finit la première colonne,