La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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cartouches, beaucoup de superbes chevaux d'artillerie, près de deux cents autres chevaux, environ six cents déserteurs des légions de Paris, une quantité énorme de fusils, beaucoup de bagages et neuf cents prisonniers : on ignore le nombre des morts. Ce combat nous a coûté bien des blessés, dont la plupart l’ont malheureusement été par les nôtres, qui dans l’ombre de la nuit (car le combat n'a fini qu'à minuit), se sont fusillés sans se reconnaitre. Par ce moyen, on à empêché la réunion des armées ennemies. On doit en partie le succès à l’armée de Bonchamps, qui s’est battue avec la plus grande intrépidité, d’autant qu’elle était vivement courroucée d’être arrivée trop tard à l'affaire de Doué. MM. De Lescure et chev. Dessessurts, des lettres de qui cela est tiré, ont combattu avec l’armée de Bonchamps ; le reste de l’armée s’était portée sur Saumur. Avant cette action, des làches ou des traitres qui méritent punition, s’en sont enfuis, et ont répandu l’allarme en annonçant que notre armée étoit en déroute. Le Conseil supérieur d'administration provisoire recommande aux conseils provisoires des paroisses chez qui il se trouvera de ces hommes-là, de les punir par le désarmement et la prison. 4

A Châtillon-sur-Sèvre, de l’Imprimerie royale, l’an premier du règne de Louis XVII. 1793.

Nous venons. à l'instant d'apprendre la prise de Saumur À.

1 Cette dernière phrase est manuscrite. — La pièce porte au dos l'adresse manuscrite : Pour le Breuil-sous-Argenton-le-Chäteau .