La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

=

BREF « CHARITAS » 177

crivent les canons. Restez-y donc inviolablement attachés ; ne les abandonnez jamais à la merci des loups dévorants, puisqu'enflammés d’une sainte ardeur, vous avez déjà élevé la voix contre leurs brigandages, puisque vous avez eu le courage d'employer contre eux les droits d’une autorité légitime.

« Et vous, nos chers fils, chanoines des vénérables chapitres de France, vous qui soumis comme il convient à vos archevêques et évêques, étroitement unis à votre chef, ne formez avec lui qu'un seul corps ecclésiastique, qu'aucune puissance civile ne peut dissoudre ni renverser ; vous qui avez marché avec tant de gloire sur les traces illustres de vos prélats, ne vous détournez jamais, nous vous en conjurons, du droit chemin où vous êtes entrés ; ne souffrez jamais qu'aucun intrus, revêtu de la dépouille trompeuse des évêques et des vicaires, s'empare du gouvernement de vos églises. Veuves de leurs pasteurs, privées de leur présence, c’est à vous seuls qu'elles appartiendront, quels que soient les nouveaux efforts que l'impiété médite en vain, contre vous ; n'ayez tous qu’un esprit et qu'une âme ; et que vos efforts réunis repoussent loin de vous toute espèce d’invasion et de schisme.

« Reconnaïissez aussi notre voix, nos chers fils, curés et pasteurs du second ordre, vous qui, distingués par votre nombre et par votre courage êtes restés fidèles à vos devoirs, bien différents de ceux de vos collègues qui se sont laissés vaincre par faiblesse ou séduire par ambition ; mais qui, dociles à nos avis comme nous l’espérons, vont bientôt abjurer leur erreur, et rentrer dans le sentier de la religion, Continuez l'ouvrage si glorieusement commencé ; souvenez-vous que vos évêques légitimes peuvent seuls vous ôter l'institution qu'ils vous ont donnée ; que dépouillés de vos fonctions, chassés de