La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

178 POLITIQUE RELIGIEUSE DE LA RÉVOLUTION

vos paroisses par la puissance civile, vous êtes cependant toujours les vrais pasteurs ; que lé devoir vous prescrit d'écarter, autant qu'il sera possible, les brigands qui s’efforcent de s'introduire à votre place, avec l'intention de perdre les âmes confiées à vos soins, et du salut desquelles vous répondrez un jour.

« Vous, prêtres et autres ministres du clergé de

France, vous qui, appelés au partage du Seigneur, devez rester inviolablement attachés à vos légitimes pasteurs,’ à la foi et à la doctrine de l'Eglise, et qui êtes obligés de faire tous vos efforts pour éviter et repousser des usurpateurs sacrilèges : : « Vous tous, enfin, catholiques, répandus sur la surface du royaume de France, nous vous exhortons, dans l’effusion de notre cœur, à vous rappeler le culte et la foi de vos pères, à lui rester fidèles, puisque la religion est le premier et le plus grand des biens, puisque cette religion. qui nous procure une éternelle félicité dans le ciel, est encore sur la terre le seul moyen d'assurer le salut- des empires et le bonheur de la société civile. Gardez-vous de prêter l'oreille aux discours trompeurs des philosophes du siècle, qui vous conduiraient à la mort ; éloignez de vous tous les usurpateurs, sous quelque titre qu'ils se présentent, archevêques, évêques, curés, n'ayez rien de commun avec eux, surtout dans l'exercice de la religion. Soyez toujours dociles à la voix de vos pasteurs légitimes qui vivent encore, OU qui, dans la suite, seront appelés à vous gouverner suivant les formes canoniques.

« En un mot attachez vous au Saint-Siège ; car pour être dans l'Eglise, il faut être uni à son chef visible, et tenir fortement à la chair de Pierre ; et afin que vous soyez plus puissamment excités à remplir vos devoirs, nous demandons pour vous au