La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

208 CONVENTION NATIONALE

Il s’est constamment occupé des contributions pendant le cours de l’Assemblée législative. Nous étions tous deux membres du Comité des Finances, et j'ai partagé son opinion sur cette matière,

(Suivent quelques considérations sur le système de contributions). Votre Comité des Finances qui ne perd pas une minute, qui s’assemble tous les jours, a porté un œil attentif sur beaucoup de dépenses. Il a arrêté hier au soir de vous proposer la suppression de Pimpôt mobilier, de l'impôt des patentes et la diminution de 40 millions sur l'impôt foncier. (Véfs applaudissements), Notre Comité ne s’est pas dissimulé que cette nouvelle serait reçue avec enthousiasme ; mais en même temps il a dû être. économe ; et en supprimant la recette, il a dû supprimer une partie de la dépense. Nous avons calculé la suppression de ces impôts, j'ose le dire, immoraux. Il faut le dire au peuple : il est une dépense énorme, une que que personne ne croira, une qui coûte 100 millions à la République. (Nouveaux applaudissements). Ayant à nous occuper de l’état des impositions de 1793, nous devions vous proposer cette question : si les croyants doivent payer leur culte. (Applaudissements). Cette dépense pour 1793, qui coûterait 100 millions, ne peut être passée sous silence, parce que la Trésorerie nationale ne pourrait la payer. Il faudrait donc que le Comité des Finances eut l’impudeur de venir demander le sang du peuple pour payer des fonctions non publiques. Votre comité a regardé cette question sous tous les points de vue. Il s’est demandé : qu'est-ce que la Convention ? Ce sont des mandataires qui viennent stipuler pour tout ce que la société entière ne pourrait stipuler elle-même, Ils ne doivent point fixer des traitements, lorsque chacun peut y mettre