La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

IX

A propos des frais du Culte. La proposition Cambon et le Club des Jacobins (suite).

Séance extraordinaire du 17 Novembre 1792.

Présidence de Le Pelctier.

ALEXANDRE COURTOIS, a attaqué avec de nouvelles armes le projet du Comité des Finances. « Cambon, a-til dit, qui en est le rapporteur, ny à vu que des chiffres : moi, jy vois des inconvénients, et surtout une question importante ». Il l'a développée et traitée hypothétiquement ; il a pris pour texte cette idée d’Aristide : la loi peut être utile, mais elle n'est pas juste... Il n’a vu dans le projet de Cambon qu’un moyen d'alarmer les consciences, de causer du trouble dans les départements, de rendre la nation ingrate envers les missionnaires des bons principes (?), les martyrs de la loi, les victimes de l’aristocratie. Il s’est étonné de ce que le rapporteur unissait les deux mesures contradictoires : l’une qui veut les prêtres assermentés en les dépouillant de leur traitement, l’autre qui favorise les moines, auxquels il réserve une pension, Il a parlé de la justice qui veut que l’on fasse le moins de mécontents qu'il soit possible. I1 présente le tableau des troubles que le décret exciterait.