La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

DISCOURS DE JACOB DUPONT 245

promenant à la manière des Péripatéticiens, et enseignant, celui-là, le système du monde, développant ensuite les progrès de toutes les connaissances humaines : celui-ci perfectionnant le système social, montrant dans l'arrêté du 17 juin 1789 le germe de l'insurrection du 14 juillet, du 10 août et de toutes les insurrections qui vont se faire avec rapidité dans toute l'Europe, de telle manière que ces jeunes étrangers, de retour dans leur pays, puissent y répandre les mêmes lumières et opérer pour le bonheur de l'humanité les mêmes révolutions, ce qui sera le complément de la réponse qui reste à faire à Durand.

De ‘nombreux applaudissements s'elèvent dans l'assemblée presque enttère et dans les tribunes.

Jacob Dupont, termine son discours en réfutant les objections que Masuyer avaient faites au point de vue financier pour la dépense des écoles primaires.

En faisant allusion à cette journée, les « Deux amis de la Liberté », paraissent croire que la Convention penchaïit vers Pathéisme. Mais du compte rendu de la séance, il ressort seulement -que l’Assemblée applaudit lesprit général du discours de Jacob Dupont. Lorsque ce conventionnel fait profession d’athéisme, ses collègues se bornent à lui dire : « Peu nous importe, vous êtes un honnête homme », ce qui n'implique pas précisément une adhésion à ses doctrines, mais plutôt une sorte de scepticisme bienveillant ou du moins une grande tolérance. Si l'on en croit les Mémoires du Montagnard Baudot, la Convention était purement déiste. D'ailleurs Louvet, Buzot et Salles, qui comptent parmi les principaux Girondins, ont affirmé leur croyance

V à t à

en Dieu.