La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

244 POLITIQUE RELIGIEUSE DE LA RÉVOLUTION

JACOB DUPONT. — … Mais je défie un seul individu parmi les 25 millions qui couvrent la surface de la France de me faire un reproche fondé ! Je ne sais si les chrétiens ou les catholiques, dont Durand-Maillane et d’autres philosophes de sa trempe parlent, pourraient se présenter à la face de la nation avec la même confiance et oser faire le même défi.

(Vifs applaudissements)

se mu

Enfin le système de Durand-Maillane en circonscrivant dans des bornes très étroites la matière de l'enseignement, en privant les pauvres d'instruction en ne voulant pas que tous ses degrés soient gratuits, nuit à la perfectibilité de l'espèce humaine. aux progrès de la raison, au jet et à l’affermissement des principes républicains, des vertus et des passions républicaines dans toute l’Europe.

Paris a d’ailleurs de très fortes raisons pour empêcher ce système de prévaloir ; système qui n’a malheureusement que trop de partisans, même parmi les républicains de marque. Paris a fait des pertes considérables. Il est privé d’un commerce de luxe, de cet éclat factice qui se trouvait à la cour et qui attirait les étrangers. Eh bien, il faut que les sciences, les lettres, les arts, concurremment avec le commerce, lui fassent réparer ses pertes. Avec quel plaisir je me représente nos philosophes, qui ont tant rendu de services à l'humanité, à la Révolution, et qui en rendront encore à la République, malgré la calomnie ; avec quel plaisir je me représente, dis-je, nos philosophes, dont les noms sont connus dans toute l'Europe, Pétion, Siéyès, Condorcet et autres, entourés dans le Panthéon, comme les philosophes grecs à Athènes, d’une foule de disciples venus des différentes parties de l’Europe, se

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