La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. _257

répandus et feront tomber toutes les calomnies dont on la poursuit : une mesure moins odieuse... serait d'ordonner l'impression et l’affiche des comptes de la Commune: elle mettrait les citoyens à portée de juger le déficit qui pourrait se trouver dans les dépôts. On serait à temps de recevoir les déclarations après l'affiche. »

Lecointe-Puyraveau (pas Girondin) : « Je ne crois pas que lon puisse regarder comme injurieuses pour la Commune de Paris des mesures dont le but est de constater les dépôts qu'elle a reçus et dont elle n’a point donné de récépissés. Elle est la première intéressée à des renseignements qui justifieront sa conduite. »

Bailleul répond brièvement. Il répète l'argument de Puyraveau et ajoute : « Vos commissaires ont remarqué à la mairie qu'on n'avait pas des dépôts d’argenterie tout le soin qu'ils exigeaient ».

En dépit des précautions oratoires dont viennent d’user Bailleul et Lecointe, il est clair que la Convention suspecte fort la fidélité, la probité de quelques membres de la Commune. :

La Convention ferme la discussion préliminaire et passe tout de suite à la discussion du projet de décret de Bailleul. Albitte, Legendre, Raffron du Trouillet reproduisent, quant au fond, l’argument de Léonard Bourdon. Albitte dit : Vous donnez aux aristocrates le moyen de calomnier la Commune; vous voulez faire le procès à la Révolution. — Legendre : « Il est impossible de se dissimuler que, dans cette enceinte, on est prévenu contre les citoyens de Paris ». (Vives proteslalions; voix nombreuses : & Il ne s'agit pas de Paris, mais des commissaires de la Commune ».) — Et, en effet, la Commune-n'est pas Paris; tout Paris n’est pas dans la Commune.

Barbaroux : « Citoyens, les membres du comité de surveillance de la Commune nous ont attesté que, pendant les troubles de la révolution, ils n'avaient pu tenir compte de tous les effets qui leur ont été remis; ils nous ont attesté

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