La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales
ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 263
Émotion de l’Assemblée qui voit revenir, et du reste logiquement, la question de la garde départementale.
Buzot : « On à osé dire que les départements ne pouvaient envoyer ici que des hommes qui ne sont point encore à la hauteur de l'esprit publie de Paris... Je dirai, moi, qu'ils enverront des hommes soumis à la loi... » Buzot raconte que lui-même, président de l'Assemblée électorale de l'Eure, a dû protéger contre l’indignation populaire Momoro, signataire de la pétition : Momoro prèchait.le partage des terres... Après quoi, Buzot ajoute : — « Ces factieux ont été encouragés par les faiblesses de l’Assemblée législative, mais vous, vous agirez en représentants de la République entière. On verra alors ce que peuvent 700 hommes dévoués à la liberté publique... Cependant c’est peut-être une faute qu'ils ont faite, les représentants de la nation, en s’assemblant ici, de ne s'être pas saisis de la police de cette ville que la Convention honore.de sa présence. Mais, n'importe! Il faut que tout le monde apprenne que vous seuls représentez le souverain... Quelques sections ou plutôt quelques ambitieux s'opposent à ce que la Convention appelle autour d’elle une garde départementale... [ls osent calomnier nos intentions et les autres citoyens de l’Empire; qu’ils sachent que notre vœu a été prévenu, que déjà cette garde se lève dans nos départements. »
Un grand nombre de membres déclarent que leurs départements sont prêts à envoyer à Paris des hommes pour cette garde. Agitation dans l'Assemblée.
Lanjuinais : « On semble retarder à dessein l'élection d’une municipalité nouvelle... Pendant ce temps, l'anarchie augmente. les anciens membres de la Commune continuent à exercer les pouvoirs qu’un décret leur a retirés. » Lanjuinais propose que les quarante-huit sections de Paris soient tenues de déposer leurs registres au comité de surveillance « pour que nous sachions où en sont les élections de Paris ».
Marat monte à la tribune. Il demande que la Convention emploie la douceur pour ramener les citoyens égarés..