La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

26% LA PREMIÈRE COMMUNE RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS

qu’elle s'environne de la confiance publique... qu'elle mérite cette confiance par ses soins paternels. « Éclairez-les, ces citoyens, et vous les verrez soumis à vos décrets. »

Delahaye lui répond par un coup droit. « Les hommes qui vous conseillent de ramener les citoyens, en les éclairant, sont les mêmes qui, par leurs écrits, les égarent tous les jours... et qui écrivent des phrases comme celle-ci : Il faut placer la Convention dans un endroit plus vaste afin que les tribunes, qui contiendront 4 000 citoyens, puissent dicter des lois aux membres de l’Assemblée et les lapider s'ils ne font pas ce qu'on leur demande. »

Plusieurs voix : « C’est Marat ».

Rewbell (pas Girondin), Cambon (pas Girondin) appuient la proposition de Lanjuinais.

Bailleul (Girondin) critique Buzot, qui s’est emporté un peu trop: et il combat l'amendement de Lanjuinais.

La Convention finalement se contente de mander à sa barre Momoro et Peyre (président et secrétaire de la section du Théâtre-Français).

13 octobre. — Lecture d’une lettre qui dénonce la section de 92 pour avoir, au mépris des décrets, procédé aux élections à haute voix et arrêté que les domestiques y auraient droit à voter (contre la loi en vigueur). Brunel : « Tous les jours il vous arrive de nouvelles dénonciations sur des infractions aux lois ». .

Charlier (Montagnard) : « Si quelques sections de Paris se, sont opposées aux lois, c’est au Pouvoir exécutif à les faire rentrer dans leur devoir. Nous ne pouvons nous occuper de ces détails; c'est aux autorités constituées à agir ». C’est-àdire au ministre de l'Intérieur.

Charlier renvoie l'affaire au ministre Roland, que les sections écoutent comme s’il chantait (qu'on me passe le mot), tandis qu'un décret de la Convention les intimide encore un peu. Charlier sait très bien cela, et c’est parce qu'il le sait