La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales
298 LA PREMIÈRE COMMUNE RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS
saisir les fabricateurs et distributeurs de faux assignats ».
Chabot (Montagnard) : « Je dois dire à la décharge de Roland que Descombes, quoique suspect au comité de surveillance (de l’Assemblée), a reçu du comité méme sa mission. La dame Laroche, convaincue d’avoir voulu distribuer de faux assignats, a été arrêtée d’après un ordre qui était signé depuis un mois, »
Choudieu (Montagnard) : « Le ministre Roland avait le droit de faire poursuivre les distributeurs de faux assignats ; mais il a été encore plus délicat dans sa conduite, car il à ordonné à ses agents de ne faire arrêter les coupables que sur une réquisition des autorités constituées » (c’est-à-dire : la municipalité du lieu).
Cambon observe là-dessus : « Que ceux qui croisent ainsi les mesures prises par les autorités constituées favorisent les fabricateurs de faux assignats ». |
Entre la dénonciation de Marat et les explications de Chabot, de Choudieu, Barbaroux avait jugé à propos de lancer une dénonciation contre Marat. Barbaroux avait dit : «€ Marat court, en quelque sorte, au-devant des volontaires qui arrivent à Paris, les invite à déjeuner, pour tenter de les corrompre et les excite à se battre les uns contre les autres ». Et Barbaroux avait lu une lettre signée, par des officiers et des soldats marseillais, casernés aux Cordeliers, attestant que Marat s'était présenté à leur caserne, « avait demandé trois volontaires par compagnie, pour aller déjeuner avec lui, puis avait excité les hommes du bataillon marseillais contre les dragons du 1° régiment caserné à l’École militaire ».
Cette dénonciation en amène d’autres.
Un membre : « Je sais qu'un de nos collègues à entendu dire à Marat que, pour avoir la tranquillité, il fallait faire . tomber 270 000 têtes ».
Vermon : « Je déclare que Marat a tenu ces propos auprès de moi ».
Marat : « Eh bien! oui, c’est mon Opinion; je vous le