La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 331

trats, la haine de l’Assemblée et du Pouvoir exécutif et ils réussirent. On proclama la Commune de Paris comme la seule puissance dont l’on dût reconnaitre l'autorité. — Ils prèchèrent la souveraineté de chaque individu, de chaque réunion partielle du peuple. On disait ou répétait que l’on avait droit de taxer les blés, de les prendre chez les laboureurs, de faire tomber les têtes des fermiers qui ne voudraient pas amener leurs grains sur les places où l’on les pillait ».…. À Villeneuve-sur-Yonne, à Joigny, à Auxerre, ils révoquent et même emprisonnent les magistrats, juges de paix, directoires, maires, etc. Mais quels étaient donc ces hommes investis des pouvoirs. des ministres? Il y avait là, entre autres, un homme que le comité de sûreté générale avait fait arrêter comme prévenu d’avoir fait évader le prince de Poix, d’avoir soustrait un carton précieux déposé à la mairie de la Fontaine de Grenelle. Afin de procéder avec égard pour les autres membres du comité de la Mairie, notre comité (de sûreté générale) avait fait mettre le dossier entre les mains du citoyen Panis, que le citoyen Dugazon nous avait peint comme indigné de la conduite criminelle de quelques-uns de ses collègues. Qui pourra comprendre comment il arrive que ce soit l’homme, décrété d'accusation, qu’on choisisse pour aller exercer la dictature dans les départements? Ces hommes ont continué leur course dans la Côte-d'Or. Enfin ils ont été arrêtés à Champlitte dans la Haute-Saône. »

Malgré tout, Fauchet et son collègue ont réussi à ramener aux bons principes les citoyens de Villeneuve-sur-Yonne, de Joigny, d'Auxerre même. — « Notre expérience, citoyens, nous à convaincus qu'il n'existe plus que deux périls pour la république : la régence de quelques factieux à Paris, celle des bureaux du ministre de la Guerre. Mon collègue vous expliquera en quoi consiste celle des bureaux. »

Rovère prend la parole : « Je dois vous dénoncer une machination tramée contre nous dans les bureaux de la Guerre. À Sens il y avait un demi-bataillon d’Autun qui