La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

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ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 34

lées. Ancien Constituant, magistrat momentané comme conseiller à la Commune, maintenant de nouveau député, il a tenu une conduite que son passé, son crédit, rendent inexeusable. Ses insolences à l'égard de l’Assemblée, ses provocations à l’illégalité deviennent chez un tel homme impardonnables : nous vous proposons d’infliger à Robespierre un blâme public, trop mérité. Par là, vous vengerez l’Assemblée législative qu'il a insultée, et la loi qu'il a fait violer. » Ainsi restreinte l'accusation pouvait recevoir une sanction pénale, une censure publique, que l'accusation de Louvet ne comportait pas.

6 novembre. — Il faut convenir que Roland, dans son rapport, avait fait de la Commune un portrait très désobligeant; tout y était, ses usurpations sur les autorités légales et ses rapines sur les particuliers. Que le portrait fut ressemblant, on n’en pouvait guère douter. Roland avait allégué devant l’Assemblée des faits précis, nombreux; et personne ne s'était levé pour dire d'un fait quelconque : ceci est faux. Mais le plus fort témoignage en faveur de la véracité de Roland, c’est peut-être le rapport que Bazire fit exprès pour combattre celui de Roland. Le vide de l’un nous garantit la substance de l’autre. La Convention avait décrété le # novembre que son comité de sûreté générale lui ferait un rapport sur l’état de Paris. Bazire réussit dans le comité à se faire charger de ce rapport. Il lut son travail à la Convention le 6. En voici les principaux passages : « Le 10 août le salut public exige l’anéantissement de la cour. La ville entière se met en insurrection et supporte courageusement le fléau de la guerre civile. » — Le combat du 10 août, qui dura trois heures, est singulièrement amplifié. — « Le 2 septembre, le bruit se répand qu'on égorge les prisonniers et l’on se demande si de tels ennemis de la liberté, qui depuis quatre ans (?) ont attiré sur leur malheureuse patrie les fléaux de la famine, des dissensions intestines et de la guerre, méri-