La première histoire des guerres de la Vendée : essais historiques et politiques sur la Vendée du Chevalier de Solilhac
Le première Histoire des Guerres de la Vendée”
(Suite)
Essais historiques et politiques sur la Vendée Du CHevazrer pe SOLILHAC
Fort de deux vicioires, l'ennemi marcha sur Chantonnai, où il pénétra sans résistance et établit son camp dans une vaste plaine qui s'étend entre Chantonnai et Saint-Vincent (2).
Pour couvrir le païs, nous partageâmes notre armée entre les Herbiers et Saint-Fulgent, laissant un avant-poste à l’Oie. De fréquentes escarmouches que nous avions avec les patriotes, et où l’avantage était souvent de notre côté, contribuaient à relever le courage de nos soldats; mais nous n’osions tenter aucune affaire dont la perte aurait ouvert le païs à l'ennemi.
Cependant il y avait huit jours que nous étions en présence ; et il était impossible de retenir plus longtemps nos païsans dans
(1) Voir la Revue des Facultés d'août et d’octobre 1904.
(2) Le camp des Roches, dans la plaine des Roches-Baritaud, à 5 kil, au nord de Chantonnay. Tuneq, opposé au cantonnement de la troupe dans les villes, s’y était retranché et y avait amené de l'artillerie de position. Ce camp, distant de près de huit lieues de Luçon et sans postes intermédiaires pour \’y relier, était très en l'air,