La première histoire des guerres de la Vendée : essais historiques et politiques sur la Vendée du Chevalier de Solilhac

786 LA PREMIÈRE HISTOIRE DES GUERRES DE LA VENDÉE

S'ils vivent encore. c’est qu’ils sont pleins d'espoir de faire triompher la plus belle des causes (1).

J'ai été témoin de tout ce que j’avance, depuis la première attaque de Thouars qui eut lieu au mois de may dernier.

. De SourLHac, officier au Régiment d'Orléans, Infanterie.

Londres, ce 17 janvier 1794.

Je suis très intéressé à ce qu’on ne confonde pas mon nom avec celui de M. de Soleirac, officier de maréchaussée, qui profita du voisinage de la mer, lorsque nous étions à Granville, pour venir à Jersey, apporter des nouvelles dont il s’est chargé.

J'ai été envoyé de Mons à milord Elgin (2) par Monseigneur le prince de Cobourg (3); milord Elgin m'a donné des dépêches pour Son Altesse Royale Monseigneur le duc d’York(4), qui n’aenvoyé en Angleterre, au lieu que M. de Soleirac (5) n’a de mission de

personne. DE SoLILHAC.

(4) Solilhac veut encore espérer pour le but qu’il se propose, mais il a bien vu les causes de dissolution qui devaient amener la perte de l’armée.

Devenue tout à coup permanente par le fait du passage de la Loire, elle était entrée en campagne sans approvisionnements, sans vivres, munitions, ambulances, magasins etc., enfin sans aucun des organes nécessaires à sa vie.

La désorganisation du commandement, le défaut de plan, de combinaisons militaires et politiques, les conflits d'autorité, étaient venus ajouter leurs germes de destruction.

La Vendée errante était destinée à périr par le dénüment, la faim, la fatigue, la contagion, par ses victoires même qui ont précipilé sa ruine.

(2) Lord Elgin servait comme officier à l'état-major d’York.

(3) Saxe-Cobourg (Frédéric, prince de) commande l’armée autrichienne de la {x coalition dans les Pays-Bas. En janvier 1794, il occupe la ligne de la Sambre à la Scarpe; son quartier général est à Mons.

(4) York (Frédéric, duc d') second fils de Georges IT; commande les forces anglaises passées dans les Pays-Bas autrichiens, opérant avec Cobourg ; son quartier général est à Tournay.

(5) M. de Solerac avait quitté l’armée à Dol le 22 novembre. Réfugié à Londres, il importunaitles ministres par l'envoi de rapports et mémoires où il demandait un emploi pour vivre, se réclamant d’une mission qui lui aurait été confiée par le Conseil militaire de Dol. Son pouvoir et ses dépèches, affirmait-il,