La Révolution française (1789-1815)
2 iQ
«..... 8 La ville de Paris et tous ses habitants sans distinction seront tenus de se soumettre sur-le-champ et sans délai au roi, de mettre ce prince en pleine et entière liberté, et de lui assurer, ainsi qu'à toutes les personnes royales, l'inviolabilité et le respect auxquels: le droit de la nature et des gens oblige les sujets envers leurs souverains. LL. MM. impériale et royale rendent responsables de tous les événements, sur leurs têtes, et pour être jugés militairement sans espoir de pardon, tous: les membres de l’Assemblée nationale, du Département, du District, de la Municipalité et de la Garde nationale de Paris, juges de paix et tous autres qu'il appartiendra. Déclarent en outre LL. dites MM. sur leur foi et parole d'empereur et de roi, que, sile château des Tuileries est forcé ou insulté, que s'il est fait la moindre violence, le moindre outrage à LL. MM. le roi et la reine et à la famille royale, s'il n'est pas pourvu immédiatement à leur conservation et à leur liberté, elles en tireront une vengeance exemplaire et à jamais mémorable, en livrant la ville de Paris à une exécution militaire et à une subversion totale, et les révoltés coupables d'attentats aux supplices qu'ils auront mérités. .…. »
C'est M. de Bourgoing qui nous a appris avec le plus de détail que ce « manifeste n’est en réalité que le développement peu adroit des instructions et du mémoire confié par le roi au journaliste génevois (Mallet-Dupan) où, notamment, la menace contre Paris est indiquée de la facon la plus explicite ».
Et c'est à ce propos que Louis XVI consomma le mensonge public le plus osé qui ait été commis peut-être, en s'apitoyant, dans son message du 3 août 1792 à l’Assemblée législative, sur les malheurs qu'allait entraîner pour la France une guerre qu'il avait lui-même fomentée et