La Révolution française (1789-1815)

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ne savait pas, et ce qu'un trop grand nombre de Français ignore encore à cette heure, c'est que ce document si tristement célèbre n'était point et ne fut jamais l'œuvre du généralissime de la coalition, mais celle du « monarque infortuné » lui-même, de ce Louis, qui, aux yeux de tant de gens, passe toujours pour le père et pour le bienfaiteur de son peuple.

Brunswick n'avait fait que signer et endosser cette lettre de change exterminatrice tirée par le roi de France sur les rois coalisés contre la France elle-même, pièce écrite d'abord par Mallet-Dupan, revue, corrigée et augmentée par le roi, amplifiée par un émigré, M. de Limon, un protégé de Calonne, et acceptée par Leurs Majestés prussienne et autrichienne (1).

En voici un extrait :

« C’est dans ces vues que moi, le soussigné général, commandant en chef les deux armées, déclare:

RE jeux des gardes nationales qui auront combattu contre les troupes des deux Cours alliées et qui seront pris les armes à la main, seront traités en ennemis et punis comme rebelles à leur roi et comme perturbateurs du repos public...

(enies Les habitants des villes, bourgs et villages qui oseraient se défendre contre lestroupes de LL. MM. impériale et royale, et tirer sur elles, soit en rase campagne, soit par les fenêtres, portes et ouvertures de leurs maisons, seront punis sur-le-champ, suivant la rigueur du droit de la guerre, et leurs maisons démolies ou brülées.:.. 4. Voir le détail de cette révélation capitale dans l'Histoire diplomatique de l'Europe pendant la Révolution française, par M. de Bourgoing, ancien secrétaire d’ambassade ; 2e partie, t. ler, p. 143 à 453.