La Révolution française (1789-1815)
— 16.—
avec les Montagnards, de leurs menées et de leurs imprécations contre la capitale, de leurs attaques incessantes et déloyales contre les chefs de la députation parisienne.
Et si l'on veut une autre preuve que le tempérament .des Girondins ne répugnait pas essentiellement à des accidents de ce genre, qu'on se rappelle leur attitude dans l'horrible et bien autrement meurtrière réaction de l'an IT. La Convention redevenue girondine par la rentrée de ce qui restait des trente-deux, et des soixante-treize, et par la disparition des chefs montagnards, se montra alors absolument sourde aux cris des victimes et refusa d'arrêter la fureur des assassins.
Ses membres en mission, Isnard, Cadroy, Chambon, Durand-Mailhanne, semblèrent plutôt présider les massacres! L'Assemblée, au lieu de faire le procès aux égorgeurs, attendit patiemment qu'ils fussent rassasiés de meurtres ; et les modérés surpassèrent de beaucoup ici les terroristes.
Du 21 septembre 1792 au 31 mai 1793, ce sont les Girondins qui portèrent les premiers etles derniers coups contre la Montagne et contre Paris, dans la lutte antipatriotique qu'ils ne cessèrent d'entretenir au sein de la Convention ; et, après le 2 juin, c’est encore eux qui ne craignirent pas d'élever leurs armes contre l’Assemblée et contre la France elle-même.
primer leur contentement en se frottant les mains ; que l’un d’entre eux, même {Brissot), désirait bien que Morande fût immolé — (Club des Jacobins, séance du 7 novembre 1792 :
Le Journal de Marat, du 8 mai, donne des renseignements précis, desquels il résulterait que Fournier (l'Américain), un homme de septembre, aurait été à ce moment dans la main des Girondins, et que Gorsas lui-même, qui fit d’abord l'apologie publique de ces évènements, y aurait poussé et participé directement. — (Hist. part, t. XXVI, p. 429).