La Révolution française (1789-1815)
Malesherbes, convaincu de correspondance avec l'ennemi, avec les émigrés.
Cette mise en état de siège de toute une nation, au moment où la coalition cernait la France de toute part, voilà le fait fondamental qui constitue et légitime le cas exceptionnel connu dans l'histoire sous cette dénomination caractéristique : la Terreur; et voilà ce que n'ont pu comprendre Îes écrivains royalistes et démocrates qui ont déclamé, au point de vue de la liberté platonique, contre une telle nécessité.
La Terreur a sauvé la France d'elle-même et de l'étranger! voilà pour son but; quant aux procédés d'extermination, elle s’est montrée, malgré ses rigueurs et ses erreurs, résultées principalement de sa prolongation abusive, infiniment plus humaine et réservée que la monarchie agissant en semblable cas, mais pour des intérêts infiniment moins puissants et légitimes, comme à la Saint-Barthélemy et à la révocation de l'édit de Nantes, que nous avons déjà citées. La Terreur n'a employé ni la torture ni les supplices proprement dits.
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Ce gouvernement révolutionnaire, correctif mdispensable de l'organisation ultra-démocratique d'alors, fut une dictature progressive, supprimant momentanément la trop grande indépendance des administrations locales, pour faire prévaloir la direction centrale, à laquelle la Convention elle-même était subordonnée.
Il disposait en effet de toutes les forces nationales, nommait et destituait les ministres, les généraux, les représentants en mission, les juges et les jurés du tribunal criminel extraordinaire. Il avait l'initiative de toutes les