La terreur à Paris

£

24% LA TERREUR À PARIS

«

veille de son exécution, composa ces vers qu'on chante sur l’air : « Que ne suis-je la fougère? »

Si nous passons l'onde noire,

Amis, daignez quelquefois Ressusciter la mémoire

Be deux vrais amis des lois.

Dans ces moments pleins de charmes, Fêtez-nous parmi les pots,

Et versez au lieu de larmes

Quelques flacons de bordeaux.

A la prison du Luxembourg, le marquis de la Roche du Maine dépensait son esprit à dauber sur le duc de Gesvres qui s’aplatissait devantles tyrans: « Tu as beau faire le patliote, mon pauvre petit Gesvres, lui disait-il, tu seras déllotiné. — Ce n’est pas vrai, disait celui-ci, je ne suis pas abstoclate; j'ai dépensé neuf cents flancs pour fêler la mort du éylan, ma fommune viendra me redemander, je se/ai mis en liberté. — Va, petit, vilain, tu y passeras, te dis-je, » et il lui passait la main sur les joues.

Tout cela, c'était la revanche de l'intelligence sur la bêtise.

Il y avait aussi, comme inspecteur des prisons, unsavetier polonais, qui avait un jargon des plus drôles : « Citoyen, lui disait un prisonnier, s’il n'y a rien dans ma personne qui puisse me faire considérer comme suspect, fais-moi done mettre en liberté. — Patience, reprit-il, la justice est juste, la