La terreur à Paris

LES SALONS DE PARIS 255 ceux de ma section; il faut que tu en aies soin, entends-tu ?

— Oui, citoyen.

— Assieds-toi là, mon fils.

— Oui, citoyen.

— Tu paieras le fricot, n’est-ce pas ? continuet-il en lui passant la main sur la joue.

— Oui, citoyen.

— Tiens, celui-là est le président (en lui désignant un citoyen); c'est lui qui fera la carte de toute la dépense, entends-tu ?

— Oui, citoyen.

— Je sais que tu as de la fortune, lui n’en a pas ; c'est à toi à payer la carte, entends-tu ?

— Oui, citoyen.

— N'y manque pas surtout.

— Non, citoyen.

— Et tu leur denneras des pommes de terre, de la salade et du gigot à l’ail, n'est-ce pas ?

— Oui, citoyen.

Et en terminant, Marino donna une petite tape amicale sur la joue du noble prisonnier.

Un jour, un détenu demandant à Marino l’ouverture du jardin, afin de pouvoir respirer l'air pur... l

— Aie patience, lui répondit le municipal, on établit de très belles maisons d’arrêt à Port-Libre, à Picpus et ailleurs, où il y a de beaux jardins; ceux qui auront le bonheur d'y aller pourront se